Boulots de merde: utilité sociale est à vendre. Enquête sur le monde du travail.

L’agent de nettoyage hospitalier – travail pénible , invisible, peu considéré, mal payé et généralement sous-traité – produit plus de dix livres sterling de valeur sociale pour chaque livre qu’il absorbe en salaire. A l’inverse le banquier d’affaires travail de fauteuil survalorisé et gratifié de revenus colossaux -détruit sept livres de valeur sociale pour chaque livre de valeur financière créée. Quand au conseiller fiscal, dont la fonction consiste à priver la collectivité du produit de l’impôt, il détruit quarante-sept fois plus de valeur qu’il n’en crée. New Economic Foundation

Si les revenus de la nettoyeuse et de l’ouvrier étaient indexés sur l’utilité sociale, ils mèneraient la vie de château qui leur est due et l’on cesserait sur le champ d’assimiler leurs métiers à des boulots de merde

Publié en 2016 par Julien Brygo et Oliver Cyran,deux journalistes qui ont travaillé dans Le Monde Diplomatique l’essai boulots de merde enquête sur l utilité sociale dresse différents portraits de travailleurs. Une partie prend l’allure des témoignages de la campagne on vaut mieux que ça en plus développé.(https://onvautmieuxarchive.wordpress.com/)

Boulots de merde !

Les dérogations du code du travail:

Un service civique qui doit aller faire du porte à porte pour servir aux gens le discours de la Lyonnaise des eaux. Aussi dur qu’un vrai boulot sans la protection du code du travail.

La préquantification des heures de travail dans le cadre de la la distribution de prospectus ne correspond pas à la réalité. ça donne des heures travaillées non payées.

La patronne me faisait signer à la fin de chaque mois des avenant à mon contrat pour éviter de me payer les heures supplémentaires. Elle me disait que tout ça était légal et s’en référait à la convention collective de la restauration rapide. Cette convention, c’est la pire de toutes. Pas de majoration le soir, la nuit, les week-ends, rien!

Besoin de travail pour vivre, alors le respect est une option facultative. Voire inconnue.

« Pour ta paie, ils ne prennent la peine de te l’envoyer: ils te disent de venir la chercher à l’agence! C’est beaucoup d’énergie dépensée pour quelques heures payées au smic, parfois pas plus de trois, pour quarante euros.. »

Derrière l’envers du décors des restaurants de luxe, la courtoisie exclut les employés.

Le lendemain, je l’ai appelé pour lui signaler que ça ne se faisait pas de ne pas regarder les gens dans les yeux , il m’a répondu que c’était « comme ça dans l’hôtellerie » , que j’étais « pas habituée « , que  » j’étais jeune « , que je ne comprenais rien

Et si on n’est pas content on n’a qu’à aller ailleurs. C’est l’avantage du chômage. Faire accepter le rabais aux salariés.

La santé est aussi une option.

Que ça soit dans le privé comme la distribution de prospectus:

Ses mots d’esprit prennent une saveur toute particulière deux ans plus tard, lorsque Raymond, un colporteur de soixante-quinze ans payé 280 euros par mois pour vingt-six heures de travail par semaine, meurt foudroyé par une crise cardiaque au milieu d’une tournée de distribution à Noisy-le-Grand. Atteint d’un diabète et déjà victime d’un infarctus quelques années plus tôt, il charriait ce jour-là vingt-cinq cartons d’imprimés pesant chacun 12,5 kilos. Adrexo avait jugé inutile de lui faire passer une visite médicale. « Bien qu’avertie le 30 août 2011 du décès de Raymond par la police, la société a continué à émettre chaque mois des bulletins de paie à son nom à zéro euro jusqu’en avril 2012, où elle a établi la fin du contrat pour « absence injustifiée ». Ce qui donne une vague idée de l’attention qu’elle porte à ses salariés », note l’auteur de l’un des très rares articles consacrés à cette affaire⁹ . La famille de Raymond attendra cinq ans pour obtenir « justice » : en mars 2016, le conseil des prud’hommes de Bobigny a condamné Adrexo à lui verser… 6 200 euros pour solde de tout compte

Ou dans un service public en cours de privatisation comme La Poste:

Restructurations impitoyables du service courrier, avec des tournées de plus en plus assurées par un personnel de plus en plus lessivé . Recours intensif aux contrats précaires. Instauration d’un management par le stress qui génère maladies professionnelles, accidents du travail, dépressions et suicides.

Il y a le travail au service des riches comme les cireurs de chaussures à la Défense.

A la faveur de l’entassement des richesses dans les mains d’une élite de plus en plus dodue et capricieuse, le secteur des tâches domestiques où l’on s’abaisse devant son maître se répand.

Les métiers d ‘utilité sociale voient leur raison d’être sociale rabotée pour  » des économies ». Tant pis pour les malades.

La gestion entreprise appliquée à l hôpital: réduction de ce qui n est pas rentable. La qualité de soin amoindrie . Vive l ambulatoire.

Tant pis pour les personnes âgées qui vivent seules au milieu rural. Et si ces dernières années veulent avoir de la causette, il faut payer. Ce qui était gratuit avant devient payant. Rentabilité!

On n’ a plus le temps de rendre les services qu’on rendait autrefois, comme de voir la mamie pour prendre de ses nouvelles ou lui apporter ses médicaments, tous ces petites choses qu’on était contents de faire naturellement. Ces tâches-là,la Poste nous interdit de les fournir quand elles sont gratuites, pour mieux nous les imposer sous leur forme commerciale, marchande, payante. En fait la Poste n’a rien inventé, ces fameux « service à la personne » dont elle fait la promotion aujourd’hui existaient pour la plupart depuis toujours, sauf qu’ils ne rapportaient rien, car les facteurs s’en acquittaient librement et sans en faire un plat.

Ne faudrait-il pas un mouvement de clients et de consommateurs réclamant des conditions de travail décent pour les gens qui travaillent à leur service.Ne faudrait-il pas un mouvement de clients et de consommateurs réclamant des conditions de travail décent pour les gens qui travaillent à leur service.? Ne faudrait-il pas un urgence du retour de l’humain dans cette société? Les relations humaines, les services publics, la santé ne doivent pas être considérés comme des pompes à fric mais comme des biens communs de l’humanité.

La révolution silencieuse: jeunes et rebelles

C’est une classe qui n’a pas besoin d un John Keating joué par Robin Williams dans le cercle des poètes disparus pour affirmer sa liberté.Elle la prend et elle apprend à s’en servir.

Imre Nagy prend la tête du gouvernement hongrois et décrète la fin du parti unique et la sortie du Pacte de Varsovie.Ses décisions font naître dans l’ensemble du bloc soviétique l’espoir d’une démocratisation du communisme. Mais le 4 novembre 1956, les chars soviétiques entrent dans Budapest.

Le 4 novembre 1956, les chars soviétiques entrent dans Budapest. La rébellion est définitivement écrasée le 15 novembre. Étant l’un des partis les plus staliniens du bloc soviétique.

Auparavant, le 17 juin 1953 a lieu le premier soulèvement du bloc soviétique initié par des ouvriers. Rejoints par la population, ils réclament plus de pluralisme, la libération des prisonniers politiques et l’organisation des élections libres. Cette révolte est durement réprimée: intervention des chars soviétiques, envoie des plusieurs personnalités au goulag, disparitions et assassinats d’opposants.

Le cinéaste Lars Kraume continue à explorer l’Histoire de l’Allemagne après son film précédent sur Frantz Bauer. Avec la révolution silencieuse, il s’intéresse à une épisode d’avant la construction du Mur de Berlin.

Une classe de baccalauréat en RDA est choquée par la répression à Budapest et décide de faire deux minutes de silence en hommage aux victimes.

Pour se protéger elle va prétexter collectivement que c’est pour le footballer Ferenc Puskás. Pensant bien faire c’est pourtant ce qui va la piéger lorsque l’enquête va se mettre en place pour savoir qui était à l’origine de cette minute de silence. Car sa mort n’a été annoncé que par la RIAS( Rundfunk im amerikanischen Sektor) la radio de Berlin-Ouest dans le régime socialiste interdit l’écoute depuis la fin des années quarante.

Les fake news et la bataille d’information mêlée à une idéologie ne date pas d’aujourd’hui. Selon le réalisateur, un film historique doit parler à l’époque d’aujourd’hui.

Chaque camps utilise le passé pour discréditer ses opposants.

Le régime accuse les soutiens aux mouvements de Budapest d’être du côté des fascistes.

Théo; un des élèves accuse le directeur d’utiliser les mêmes méthodes que la Gestapo.

Madame Kessler directrice du conseil éducatif monte les élèves les uns contre les autres en montrant une photo dans laquelle le père de l’un a pendu le père de l’autre à la fin de la guerre. Elle menace de faire publier l’info dans le journal s’il refuse de donner le coupable qui a donné l’idée des minutes de silence

Malgré la violente manipulation, les jeunes ne cèdent pas . Chaque fois, ils délibèrent ensemble des idées, ils votent puis ils appliquent les décisions. Aux interrogatoires, tous sortent les mêmes réponses.

C’est un film qui montre la force de la solidarité

 

 

Alias Maria: être une femme et un enfant-soldat dans la guérilla colombienne.

Un film qui parle de guerre et qui commence par une première scène où une femme accouche.  Mais c’est dans la jungle au milieu de la guérilla. Cette femme doit confier son bébé à l’héroïne qui  a la mission de le mettre à l’abri. C’est un traitement de faveur pour une femme du commandant. Car les autres femmes ont l’obligation d’avorter.

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Dans cette jungle, il est interdit aux femmes de donner la vie. C’est la guerre. En permanence, la fuite des paramilitaires et de l’armée colombienne.

Ici, la guerre n’est pas un jeu pour les enfants. C’est une réalité. Ils sont enrôlés. Et il n’y a pas de mesure d’indulgence parce qu’ils sont des enfants . Ils ont la même vie dure que les adultes.

C’est sans compter sur la force morale de l’héroïne Maria jouée par Karen Torres. Elle est une adolescente. Elle est enceinte. Elle ne veut pas avorter. Elle cache sa grossesse. Et quand son compagnon d’arme découvre sa situation et veut la forcer à avorter, elle s’enfuit.

Elle survit à la dangerosité de la jungle et à la dureté des règles de la guérilla. Et l’absurdité de ces règles qui conduit la guérilla à s’entretuer. Ils sont leur propre danger, menace.

Le film n’est pas tendre non plus avec les paramilitaires qui font des descentes meurtrières dans des villages.

Ici, la population civile est coincée entre plusieurs feux. Soupçonnée d’être un soutien d’un camps ou d’un autre, elle subit les conséquences tragiques, la folie meurtrière. Ces moments où la raison fout le camps des uns et des autres.

Ici, il  est plus facile de mourir que de donner la vie.

Alias Maria est le deuxième long-métrage de José Luis Rugeles après Garcia. Pour le préparer, il a interviewé des femmes enfants qui ont rejoint la guérilla. La plupart d’entre elles ont été enceintes et ont été obligées d’avorter. Il a écrit le scénario avec une ancienne guérillera.

Le réalisateur a fondé l’association « Más Niños Menos Alias » pour empêcher que des enfants soient enrôlés, une campagne pour sensibiliser sur la réalité des enfants soldats.

 

 

Les suffragettes:un film pour rappeler leur histoire

L’héroïne fil conductrice du film « Suffragette » réalisée par Sarah Gavron, Maud, est un personnage inventé mais  son itinéraire résume la vraie histoire des suffragettes. En axant sur une anonyme ouvrière, le film montre comment un mouvement collectif est animé par des volontés individuelles

Le point important du film, c’est qu’il ne montre pas seulement la participation des femmes de la classe aisée dans la lutte, mais aussi de la classe ouvrière. Il y avait une alliance entre classes sociales

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Dans cette révolution industrielle, les ouvrières travaillaient à plein temps mais elles n’avaient aucun droit politique. Elles appartenaient à leur mari. On considérait qu’elles étaient représentées à travers le vote de leur mari. Elles n’avaient pas de droit sur les enfants. En ce temps là en Angleterre, c’était le suffrage censitaire masculin.

Le film montre les divisions sur les moyens d’actions.  Une première phase pacifique fait de plaidoyer envers les élus. Le droit est refusé. La manifestation est réprimée violemment. Des manifestantes sont emprisonnées. Le retour chez les maris  » lâchez les, les maris sauront s’en occuper » dit un policier. La pression de ce que dit-on. Ah ne pas savoir contrôler sa femme, ne pas savoir la faire taire, quel honte pour la virilité de l’homme.  Alors pour décrédibiliser leur revendication, on les traite de folles. Cela  rappelle la phrase de Rebecca West: « Je n’ai jamais réussi à définir le féminisme. Tout ce que je sais, c’est que les gens me traitent de féministe chaque fois que mon comportement ne permet plus de me confondre avec un paillasson »

Mais sur leur visage on voit la détermination. De retour de prison à l’usine, elles recommencent à revendiquer le droit des votes. Les barreaux de prison n’ont pas affaibli leur volonté de lutter. La cause juste les font tenir. Elle les mènent sans limite dans leur action.
Emmeline Pankhurst invite la foule qui la suit à passer à des actes violentes pour se faire entendre. Cela divise. Certaines ne veulent pas suivre. D’autres comme l’héroïne Maud se laisse convaincre. Pas sans conséquence. Elle est chassée  par son mari qui lui interdit de revoir son fils.  En ce temps là, une mère n’a aucun droit sur son enfant.
Résultat de recherche d'images pour "Emmeline Pankhurst"Emmeline Pankhurst

Le film souligne à travers le couple de pharmaciens que des hommes ont soutenu la cause de leur femme.

Alors en avant les actes les plus visibles, faire sauter des boîtes à lettre ou la maison inhabitée du premier ministre.

Emprisonnées, elles font la grève de la faim. Elles subissent des repas forcés. Ce mauvais traitement fait scandale. Jean Jaurès et Marie Curie ont fait part de leur protestation.

L’entêtement de la police ne réussira pas à déjouer la marche en avant vers l’égalité même si elle se fait au prix d’humiliations, de violences, d’une mort.

Emily Davison meurt le 4 juin 1913 lors d’une course de chevaux en tentant d’arrêter le cheval du roi.  Ses funérailles sont considérées comme un des plus grand rassemblement féministe. La grande manifestation funéraire qui lui rend hommage est un moment fort de démonstration pour le suffrage des femmes en rassemblant entre 250 000 et 300 000 personnes. Cet évènement a  un retentissement international. Il a fallu d’une mort pour que le mouvement en faveur du droit de vote des femmes devienne visible.

https://www.youtube.com/watch?v=-G4fJ9I_wQg

En 1918, le droit de vote est accordé aux femmes de plus de 30 ans. Il faut attendre 1928 pour établir l’égalité femmes-hommes.

C’est la productrice Alison Owen qui a proposé de faire ce film à la réalisatrice Sarah Gavron. Carey Mulligan jouant le principal est très émouvante.

La courte apparition de Meryl Streep jouant pourtant l’incontournable Emmeline Pankhurst souligne bien la volonté de montrer que ce mouvement rassemblait des femmes de toutes les classes sociales et qu’en matière de lutte, l’anonyme est aussi louable que la leader. Suivre la base militante plutôt que la leader.

Le fait qu’Helena Bonham Carter participe à ce film en tant que suffragette est une jolie ironie de l’Histoire. En effet, elle est descendante du premier ministre Herbert Asquith qui a refusé d’accorder le droit de vote aux femmes et qui a sévèrement réprimé les militantes.

La sortie de ce film a eu une polémique: celle de l’oubli de mentionner la présence de femmes indiennes.

Comme la princesse Sophia Duleep Singh, fille de Maharaja Duleep Singh qui a été membre de l’Union sociale et politique des femmes. Elle a marché aux côtés d’Emmeline Pankhurst, le 18 Novembre 1910, à une manifestation musclée de 400 personnes connue depuis sous le nom de « Black Friday ».

 

Après une telle claque, je ne me lèverai plus jamais un dimanche matin d’élections en me demandant s’il est nécessaire d‘aller voter. » Claire Renoulin Elle

L’écolo qui défie la mafia de Mexico

De sa fenêtre elle explique la raison de son combat. Elle est d’un calme olympien. Peut-être certainement la force de sa détermination.  La vie menacée par la mise en danger du poumon de la Ville de Mexico: Xochimilco ou la vie menacée car pour protéger Xochimilco par ses dénonciations elle menace les intérêts d’une corruption.

Xochimilco, à 28 km au sud du centre de Mexico, avec son réseau de canaux et d’îlots artificiels, est un témoignage exceptionnel des efforts du peuple aztèque pour construire un habitat au milieu d’un environnement peu favorable.Xochimilco est l’une de ces villes qui existaient dès la période précolombienne et entretenaient déjà des relations importantes avec la capitale. Elle a préservé sa structure urbaine et rurale définie au xvie siècle et c’est, à ce titre, qu’elle est devenue patrimoine culturel mondial en même temps que le Centre Historique de Mexico, en 1987.

Cette urbanisation sauvage menace les chinampas construites par les Amérindiens, dans les lagunes du bassin de Tenochtitlán, l’ancienne ville préhispanique de Mexico, chargés d’approvisionner en production agricole (fruits, légumes, céréales et fleurs) les marchés urbains.

La fille de Claudia Erika Zentono a été agressée au couteau. Son fils a été enlevé et a subi des tortures physiques et psychologiques pendant neuf ans.

Le droit de vivre dans un environnement sain se défend au risque de la vie.

Voir le documentaire sur Spicee

 

 

Education des filles et violences contre les femmes par Camilla Läckberg

Le gardien de phare est le septième volet écrit par Camilla Läckberg consacré à Erica Falck auteure et son mari policier Patrik Hedström.

A propos de son héroïne, l’auteure suédoise dit:

« Je voulais une femme comme héroïne mais qui ne travaille pas dans la police. Erica Falck est donc un auteur, quelqu’un de curieux qui a de bonnes raisons de poser des questions. Mais je me suis rendu compte qu’il était difficile de créer un personnage qui enquête sur des meurtres sans qu’il y ait de policier. Je l’ai donc fait tomber amoureuse de Patrik Hedström, un inspecteur. »

Dans ce volet,Erica est sur tous les fronts. Non contente de s’occuper de ses bébés jumeaux, elle enquête sur l’île de Gräskar dans l’archipel de Fjällbacka, et s’efforce de soutenir sa sœur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques.

Un meurtre . Une enquête policière qui mènera dans un centre de femmes battues.

Le Gardien de phare

Erica s interroge sur les stéréotypes dans l éducation des enfants:

-Pourquoi tu ne vas pas jouer avec Andrian?
-C’est un garçon
Apparemment, c’était un argument suffisant, et Erica n’obtient pas plus d’informations. Elle se demanda en soupirant si la distinction entre garçons et filles devait vraiment commencer si tôt. Ce qu’on pouvait faire et ne pas faire, avec qui on pouvait jouer et ne pas jouer.
Les vêtements qu’on pouvait porter ou non. Devait-elle culpabiliser d’avoir participé à ces clichés en cédant à sa fille qui voulait que tout soit rose princesse? La garde-robe de Maja était désormais remplie de vêtements roses, la seule couleur qui permettait d’éviter que le choix quotidien ne tourne au drame.

Du féminisme dans ce polar qui fait plaisir. Ce combat nécessaire et indispensable pour les droits des femmes et l’égalité investit la culture populaire (et noble) du polar.

Camilla Läckberg a d’ailleurs lancé une bourse pour encourager d’autres femmes à écrire.

« Quand j’ai commencé, aucune femme n’écrivait de polars en Suède. Maintenant, nous sommes une quinzaine à nous réunir très souvent, pour parler de nos difficultés. Il faut y croire. »

Plus d’infos sur le gardien de phare, l’acheter pour le lire:

Site Actes Sud