Avec Sorj Chalandon c’est toujours un voyage dans les entrailles de l’Histoire. Sans tabou.
Parfois ça peut créer un malaise de côtoyer l’intérieur de personne sombre comme ce père collaborateur.
Mais ça permet de comprendre.
C’est lire de l’Histoire mais avec l’émotion.
Dans ce livre il raconte son père collaborateur et ce moment de confrontation lors du procès de Barbie.
Sorj Chalandon a une façon de raconter les événements de façon poignante . On y sent le vacarme la rage la douleur. Mais jamais de censure.
Je trouve que ce livre est très bien pour comprendre la France de la guerre sans angélisme.
Et c’est un magnifique livre de colère d’un fils à son père collaborateur.
Par cette colère, Sorj Chalandon participe à l’œuvre de justice.
Car il y a les procès qui condamnent les criminels.
Et il y a aussi la mémoire d’un descendant qui condamne ce père.
Ce père collabo criminel condamné par sa postérité.
Pendant que lui à juste titre est honni, la mémoire des victimes de son idéologie elle a notre respect et notre préoccupation à y prendre soin.
Et cette ironie est représentée par cette phrase qu’a dit son père au moment de l’arrestation pour être jugé pour collaboration : » Je suis un soldat. Pas un romancier monsieur « .
Son fils est romancier et c’est par un roman qu’il exprime son désapprobation.
Le côté chorale donne à voir la question migratoire sous plusieurs angles: du côté de l’Italie, du côté de Libye et du Maroc.
Un style d’écriture magnifique.
Un roman qui je trouve honore la fiction en lui donnant ce magnifique pouvoir de faire réfléchir par les hypothèses que peuvent poser l’imagination. » Et si… »
J’ai adoré ce magnifique personnage de Salvatore Piracci.
Une lecture très émouvante.
C’était le premier roman que je lis de Laurent Gaudé et ça donne envie d’en lire d’autre.
J’en sors comme si je revenais d’une exploration sur la question migratoire à 360° sans tabou
Ce roman est un cri d’humanité pour les migrants. Un cri de colère contre l’égoïsme et l’indifférence.
C’est une sorte d’essai historique en forme de roman sur l’histoire du jihadisme
Il commence donc en Tunisie en 2011. Il relate la succession des actes terroristes l’implication de tunisiens vers le jihadisme syrien, les assassinats de Toulouse, Charlie Hebdo, le 13 novembre.
Et il montre comment le jihadisme ce n’est pas seulement le moment des attentats.
C’est toute la préparation avant.
» Les graines du chaos germent »
C’est la stratégie jihadiste
Cela fait complètement écho aux propos de Hugo Micheron qui a sorti une histoire du jihadisme.
Ce roman montre la difficulté des renseignements généraux à traquer les jihadistes avec comme exemple emblématique Mohamed Merah pourtant suivi des années avant ses crimes monstrueux.
Il y a évidemment aussi une fiction qui explore des zones grises.
Cette journaliste Vanessa Benlazar qui énerve les renseignements généraux avec ses enquêtes.
C’est un bon roman policier géopolitique.
Pour l’auteur Frédéric Paulin, le roman peut être une force d’explication du réel. Le roman sert à conserver une mémoire.
J’en sors avec la conviction renforcée que tout est bataille culturelle qui demeure le coeur de mon militantisme
Il y a aussi une réflexion sur les lois et la justice.
Les lois et la justice savent punir les crimes quand ils ont lieu .
Mais pas ce moment qui précède qui préparent les cerveaux aux crimes.
Il y a je sais quand même ces lois contre l’incitation à la haine.
Et bien à la lecture de ce roman ces lois là sont vraiment essentielles à la démocratie et aussi. ..à la sécurité.
J’ai toujours pensé que la meilleure façon de résister face aux islamistes en France est d’augmenter les aides à l’éducation populaire.
L’affaiblissement des aides a donné du champs libre aux islamistes qui eux n’ont pas connu des baisses des aides.
Tout ce qui cultive l’émancipation des esprits doit être renforcé de façon toujours continue.
Parti sur le sujet les hommes fragiles, François Ozon s’est orienté sur les victimes de pédocriminalité dans l’Eglise suite à la rencontre avec Alexandre Dussot-Herez; confondateur de l’association La Parole libérée. Le film s’est construit sur des documents qui existent depuis le dossier monté par les victimes jusqu’aux aveux du père Preynat, qui a déjà reconnu sa responsabilité. Le titre du film est tiré d’une phrase prononcée par le cardinal Barbarin » Grâce à Dieu, les faits sont prescrits »
Je dois dire que le film donne tellement à faire comprendre par l’émotion le traumatisme, la rage des victimes que lors du procès de Preynat, je l’ai suivi en ayant en tête ce cheminement vers la libération de la parole et le pesant passé.
D’abord enfouissement, le déni. Couver le traumatisme semble être l’attitude protecteur. Fuir ce mal pour continuer à vivre. Tout commence par un déclic. Le même pour Alexandre Guérin et François Debord: découvrir que le père Preynat est encore en contact avec des enfants.
Alors Alexandre Guérin essaie d’abord de faire bouger les choses à l’intérieur de l’église. Il écrit au cardinal Barbarin. Echanges, compassions. Mais quand il s’agit de condamner là il se retrouve face à un mur. Les paroles ne suffisent pas. Il veut des actes. Et une simple demande: que le père Preynat ne soit plus en contact avec des enfants.
Blablablabla c’est trop pour Alexandre Guérin il dépose plainte.
Lui est prescrit. Alors l’enquête va chercher des non-prescrits. Et c’est ainsi que François Debord est contacté. Sa mère avait alerté les autorités religieuses dans les années 90 sur les agissements du père Preynat.
Puis quand on lui fait comprendre qu’il s’attaque à une institution et que ça va être difficile, pour faire remuer l’affaire, il décide de la médiatiser.
Le troisième personnage Emmanuel Thomassin est alerté par la lecture d’un journal donné par sa mère.
Pour une même histoire les réactions sont différentes puisque Alexandre Guérin est resté fidèle au catholicisme, ses enfants font la communion, sa femme enseigne dans un établissement catholique. Alors que François Debord a viré dans un athéisme et un rejet de l’église.
Les obstacles à la libération de la parole sont parfois les proches qui ne comprennent pas ou qui découragent. La mère d’Alexandre Guérin lui sort cette terrible phrase: » tu as toujours été doué pour remuer la merde ». Le frère de François Debord lui sort un soir de Noël « Tu nous emmerdes avec ton histoire de curé ». Le père d’Emmanuel Thomassin lui dit que c’est du passé. Il y a la peur d’une institution. Un boulanger victime n’ose pas en parler de peur de perdre la clientèle très proche du catholicisme lyonnais.
» Il faut être courageux pour parler et affronter les autres « dit Marie Guérin, l’épouse d’Alexandre Guérin.
Ce qui aide la libération de la parole c’est aussi parfois certains proches. Pour Alexandre Guérin, il y a sa femme compréhensive. François Debord est soutenu par ses parents qui sont comme la mère d’Emmanuel Thomassin pétri de remords de n’avoir pas réagi.
Et pardessus tout la solidarité. Ne pas sentir être le seul avoir vécu la même chose. Rencontrer d’autres personnes qui partagent le même ressenti. Conjuguer les voix les douleurs et la transformer en force collective. Ce qui aboutit à la création de l’association « la parole libérée ».
« Pour que ce que j’ai vécu ne se reproduise plus » comme le dit Alexandre Guérin.
Grâce à Dieu est un film qui a une architecture magistrale qui traite un sujet sensible avec toute une palette de nuances et une précision rigoureuse proche d’un documentaire.
Le choix de la fiction plutôt que du documentaire avait pour motivation de mieux interpeller les gens.
Le réalisateur François Ozon se défend de faire un film à charge contre l’Eglise.
« L’Eglise n’a toujours pas compris cela. On nous envoie des huissiers dans les salles de cinéma lors de rencontres avec le public en imaginant que l’on va nous coincer sur des propos que l’on pourrait tenir. »
S’il y a eu des pressions pour interdire le film de la part de l’église; des fervents catholiques ont remercié l’équipe du film lors des projections publiques.
Chaque chapitre de ce livre est haletant. Du début jusqu’à la fin, on est pris par ce souffle romanesque qui questionne à la fois la condition humaine et nous présente une photographie de la société égyptienne dans les années 30.
A l’image de ce morcellement politique, des personnages représentent différentes sensibilités:
Ma’moun Radwan est le plus religieux
Ali Taha, comme son ami, est aussi plein de convictions mais les siennes sont politiques, sociales et socialistes.
Ahmed Badir, lui, est le seul des quatre à mener de front ses études et un emploi : journaliste dans un journal cairote
Mahgoub Abd el-Dayim est un égocentrique revenu de tout qui profère une philosophie du « après moi le déluge » qu’il résume régulièrement, dans leurs discussions, par un « baste »
Finesse psychologique, nuances , complexité. réalisme social politique humain.
Pas de pathos ou du misérabilisme.
La pauvreté est décrite dans sa cruauté mais n’est nullement source d’empathie mais de rage. Pas de solidarité. Gloire à celui qui sait se faire au mieux caméléon et courtisan envers des bonnes personnes. La nature des moyens comptent peu. C’est le point final qui importe. Changer de classe sociale. Oublier ses origines. Ignorer des parents restés à l’état de pauvreté.
On découvre un monde fait de corruption et sans scrupule. Mahgoub Abd el-Dayim, l’étudiant pauvre, est absolument détestable.
» Sa dérision envers les hommes de science ne le cédait en rien à celle qu’il témoignait aux hommes de religion. Il n’avait dans l’existence qu’un seul but: le plaisir et la puissance,par les voies et moyens les plus simples , sans obéir à une morale, une religion ou une vertu. »
Tout est pipé, les nominations aux poste jusqu’au concours de beauté.
Avec l’argent et les ambitions sociales, on peut arranger un mariage avec Ihsane,la fille qu’on a toujours aimé.
« N’y a-t-il pas dans le succès amoureux la même jouissance, la même fierté que dans le triomphe guerrier?
Mais l’argent et la puissance n’achètent nullement l’amour d’un coeur.
Au sommet , on est maître de beaucoup mais l’amour » est un oiseau de bohème » comme le chantait Carmen. Et la jalousie rend obsolète les certitudes de puissance.
« La jalousie est-elle innée et est-ce , comme la dignité, une convention sociale? Non, elle est innée, sans aucun doute ! Les hommes en souffrent comme les humains, ni plus ni moins! Nous sommes jaloux à partir du moment où nous aimons, et nous nous estimons dignes d’être aimés »
Naguib Mahfouz signe en 1945 un livre politique du cynisme social et un roman d’amour et de jalousie. Surnommé « Le Balzac du Nil », il a obtenu le Prix Nobel de Littérature en 1988.
Pourquoi n’y a-t-il pas eu de « Je suis Hrant Dink » ? Pourquoi personne à l’international ne s’est indigné de cet assassinat qui préfigurait la perte de la liberté d’expression en Turquie dix ans plus tard ?
Un prélude aux assassinats de Charlie Hebdo
Hrant Dink et Charlie Hebdo ont ébranlé les interdits dictés par l’arbitraire la bêtise l’obscurantisme, pas de liberté de pensée pour leurs assassins. Des personnes assassinées par une idéologie qui ne souffre pas de la contradiction, on adopte sa pensée ou c’est la mort.
Le sillon titre du roman de Valérie Manteau est la traduction française d’Agos, nom donné au journal bilingue créé par Hrant Dink créé en 1996 par des turcs et arméniens pour informer la majorité des problèmes rencontrées par la minorité. Ce journal rompt le silence à l’intérieur de la communauté. Il lève des tabous comme la fille adoptive arménienne d’Ataturk. Menaces, procès puis assassinat.
Hrant Dink défendait le vivre-ensemble.
» Ce qui convient à ces terres, c’est la coexistence des différences » »Il est beaucoup plus fécond que les différentes religions vivent ensemble, les unes avec les autres, plutôt que côte à côte. Car, si l’on parvient à une lecture correcte de leurs différences, on s’aperçoit qu’elles se nourrissent et ne se détruisent pas. L’appel à la prière du muezzin, entendu cinq fois par jour par un chrétien comme moi (… chrétien et athée ), lui rappelle qu’il est chrétien. »
Ce roman mêle fiction et journalisme: l’histoire d’une relation amoureuse avec un Turc et une enquête sur qui était Hrant Dink. A travers cette figure, nous avons un panorama de cette société civile turque de Gezi à aujourd’hui.
Dans le cercle en deuil d’Hrant Dink, on retrouve ceux dont entend parler aujourd’hui essuyant une lutte chère payée contre Erdogan
« Presque tous les gens qui ont des problèmes aujourd’hui avec le régime Erdogan ont un lien avec Dink. Ceux qui suivaient le cercueil, on les a retrouvés ensuite dans les manifestations du parc Gezi et de la place Taksim »,
Comme Asli Erdogan.
« A propos de Taksim, épicentre des manifestations, la romancière Asll Erdogan écrit : « La place Taksim est à nous, ceux qui y sont morts à tout le monde… chaque fois que nous marcherons vers cette place méconnaissable, malgré les matraques, les canons à eau, les lacrymos, chaque fois que nous en prendrons le chemin, elle sera à nous. » Aujourd’hui interminablement en travaux (personne ne comprend bien pour quoi faire, et tout le monde s’en fout), j’ai l’impression qu’elle appartient davantage aux pigeons qu’à nos souvenirs. Il y avait des tentes partout, de part et d’autre d’une allée baptisée Hrant-Dink, du nom d’un journaliste arménien assassiné quelques années auparavant, adopté comme figure tutélaire par les manifestants qui occupaient la place pour empêcher la destruction d’un des rares espaces verts de la ville. Au milieu du cordon de flics, des musiciens, des artistes, des jeunes et des vieux en tous genres, des babas cool, des bobos, des cols blancs, des islamistes. »
C’est un courant en vogue dans les rentrées littéraires les romans-essais le sillon de Valérien Manteau ou Boussole de Mathias Enard ou Camarade Papa de Gauz.
L’agent de nettoyage hospitalier – travail pénible , invisible, peu considéré, mal payé et généralement sous-traité – produit plus de dix livres sterling de valeur sociale pour chaque livre qu’il absorbe en salaire. A l’inverse le banquier d’affaires travail de fauteuil survalorisé et gratifié de revenus colossaux -détruit sept livres de valeur sociale pour chaque livre de valeur financière créée. Quand au conseiller fiscal, dont la fonction consiste à priver la collectivité du produit de l’impôt, il détruit quarante-sept fois plus de valeur qu’il n’en crée. New Economic Foundation
Si les revenus de la nettoyeuse et de l’ouvrier étaient indexés sur l’utilité sociale, ils mèneraient la vie de château qui leur est due et l’on cesserait sur le champ d’assimiler leurs métiers à des boulots de merde
Publié en 2016 par Julien Brygo et Oliver Cyran,deux journalistes qui ont travaillé dans Le Monde Diplomatique l’essai boulots de merde enquête sur l utilité sociale dresse différents portraits de travailleurs. Une partie prend l’allure des témoignages de la campagne on vaut mieux que ça en plus développé.(https://onvautmieuxarchive.wordpress.com/)
Les dérogations du code du travail:
Un service civique qui doit aller faire du porte à porte pour servir aux gens le discours de la Lyonnaise des eaux. Aussi dur qu’un vrai boulot sans la protection du code du travail.
La préquantification des heures de travail dans le cadre de la la distribution de prospectus ne correspond pas à la réalité. ça donne des heures travaillées non payées.
La patronne me faisait signer à la fin de chaque mois des avenant à mon contrat pour éviter de me payer les heures supplémentaires. Elle me disait que tout ça était légal et s’en référait à la convention collective de la restauration rapide. Cette convention, c’est la pire de toutes. Pas de majoration le soir, la nuit, les week-ends, rien!
Besoin de travail pour vivre, alors le respect est une option facultative. Voire inconnue.
« Pour ta paie, ils ne prennent la peine de te l’envoyer: ils te disent de venir la chercher à l’agence! C’est beaucoup d’énergie dépensée pour quelques heures payées au smic, parfois pas plus de trois, pour quarante euros.. »
Derrière l’envers du décors des restaurants de luxe, la courtoisie exclut les employés.
Le lendemain, je l’ai appelé pour lui signaler que ça ne se faisait pas de ne pas regarder les gens dans les yeux , il m’a répondu que c’était « comme ça dans l’hôtellerie » , que j’étais « pas habituée « , que » j’étais jeune « , que je ne comprenais rien
Et si on n’est pas content on n’a qu’à aller ailleurs. C’est l’avantage du chômage. Faire accepter le rabais aux salariés.
La santé est aussi une option.
Que ça soit dans le privé comme la distribution de prospectus:
Ses mots d’esprit prennent une saveur toute particulière deux ans plus tard, lorsque Raymond, un colporteur de soixante-quinze ans payé 280 euros par mois pour vingt-six heures de travail par semaine, meurt foudroyé par une crise cardiaque au milieu d’une tournée de distribution à Noisy-le-Grand. Atteint d’un diabète et déjà victime d’un infarctus quelques années plus tôt, il charriait ce jour-là vingt-cinq cartons d’imprimés pesant chacun 12,5 kilos. Adrexo avait jugé inutile de lui faire passer une visite médicale. « Bien qu’avertie le 30 août 2011 du décès de Raymond par la police, la société a continué à émettre chaque mois des bulletins de paie à son nom à zéro euro jusqu’en avril 2012, où elle a établi la fin du contrat pour « absence injustifiée ». Ce qui donne une vague idée de l’attention qu’elle porte à ses salariés », note l’auteur de l’un des très rares articles consacrés à cette affaire⁹ . La famille de Raymond attendra cinq ans pour obtenir « justice » : en mars 2016, le conseil des prud’hommes de Bobigny a condamné Adrexo à lui verser… 6 200 euros pour solde de tout compte
Ou dans un service public en cours de privatisation comme La Poste:
Restructurations impitoyables du service courrier, avec des tournées de plus en plus assurées par un personnel de plus en plus lessivé . Recours intensif aux contrats précaires. Instauration d’un management par le stress qui génère maladies professionnelles, accidents du travail, dépressions et suicides.
Il y a le travail au service des riches comme les cireurs de chaussures à la Défense.
A la faveur de l’entassement des richesses dans les mains d’une élite de plus en plus dodue et capricieuse, le secteur des tâches domestiques où l’on s’abaisse devant son maître se répand.
Les métiers d ‘utilité sociale voient leur raison d’être sociale rabotée pour » des économies ». Tant pis pour les malades.
La gestion entreprise appliquée à l hôpital: réduction de ce qui n est pas rentable. La qualité de soin amoindrie . Vive l ambulatoire.
Tant pis pour les personnes âgées qui vivent seules au milieu rural. Et si ces dernières années veulent avoir de la causette, il faut payer. Ce qui était gratuit avant devient payant. Rentabilité!
On n’ a plus le temps de rendre les services qu’on rendait autrefois, comme de voir la mamie pour prendre de ses nouvelles ou lui apporter ses médicaments, tous ces petites choses qu’on était contents de faire naturellement. Ces tâches-là,la Poste nous interdit de les fournir quand elles sont gratuites, pour mieux nous les imposer sous leur forme commerciale, marchande, payante. En fait la Poste n’a rien inventé, ces fameux « service à la personne » dont elle fait la promotion aujourd’hui existaient pour la plupart depuis toujours, sauf qu’ils ne rapportaient rien, car les facteurs s’en acquittaient librement et sans en faire un plat.
Ne faudrait-il pas un mouvement de clients et de consommateurs réclamant des conditions de travail décent pour les gens qui travaillent à leur service.Ne faudrait-il pas un mouvement de clients et de consommateurs réclamant des conditions de travail décent pour les gens qui travaillent à leur service.? Ne faudrait-il pas un urgence du retour de l’humain dans cette société? Les relations humaines, les services publics, la santé ne doivent pas être considérés comme des pompes à fric mais comme des biens communs de l’humanité.
De sa fenêtre elle explique la raison de son combat. Elle est d’un calme olympien. Peut-être certainement la force de sa détermination. La vie menacée par la mise en danger du poumon de la Ville de Mexico: Xochimilco ou la vie menacée car pour protéger Xochimilco par ses dénonciations elle menace les intérêts d’une corruption.
Xochimilco, à 28 km au sud du centre de Mexico, avec son réseau de canaux et d’îlots artificiels, est un témoignage exceptionnel des efforts du peuple aztèque pour construire un habitat au milieu d’un environnement peu favorable.Xochimilco est l’une de ces villes qui existaient dès la période précolombienne et entretenaient déjà des relations importantes avec la capitale. Elle a préservé sa structure urbaine et rurale définie au xvie siècle et c’est, à ce titre, qu’elle est devenue patrimoine culturel mondial en même temps que le Centre Historique de Mexico, en 1987.
Cette urbanisation sauvage menace les chinampas construites par les Amérindiens, dans les lagunes du bassin de Tenochtitlán, l’ancienne ville préhispanique de Mexico, chargés d’approvisionner en production agricole (fruits, légumes, céréales et fleurs) les marchés urbains.
La fille de Claudia Erika Zentono a été agressée au couteau. Son fils a été enlevé et a subi des tortures physiques et psychologiques pendant neuf ans.
Le droit de vivre dans un environnement sain se défend au risque de la vie.
Le gardien de phare est le septième volet écrit par Camilla Läckberg consacré à Erica Falck auteure et son mari policier Patrik Hedström.
A propos de son héroïne, l’auteure suédoise dit:
« Je voulais une femme comme héroïne mais qui ne travaille pas dans la police. Erica Falck est donc un auteur, quelqu’un de curieux qui a de bonnes raisons de poser des questions. Mais je me suis rendu compte qu’il était difficile de créer un personnage qui enquête sur des meurtres sans qu’il y ait de policier. Je l’ai donc fait tomber amoureuse de Patrik Hedström, un inspecteur. »
Dans ce volet,Erica est sur tous les fronts. Non contente de s’occuper de ses bébés jumeaux, elle enquête sur l’île de Gräskar dans l’archipel de Fjällbacka, et s’efforce de soutenir sa sœur Anna, victime, à la fin de La Sirène, d’un terrible accident de voiture aux conséquences dramatiques.
Un meurtre . Une enquête policière qui mènera dans un centre de femmes battues.
Erica s interroge sur les stéréotypes dans l éducation des enfants:
-Pourquoi tu ne vas pas jouer avec Andrian? -C’est un garçon Apparemment, c’était un argument suffisant, et Erica n’obtient pas plus d’informations. Elle se demanda en soupirant si la distinction entre garçons et filles devait vraiment commencer si tôt. Ce qu’on pouvait faire et ne pas faire, avec qui on pouvait jouer et ne pas jouer. Les vêtements qu’on pouvait porter ou non. Devait-elle culpabiliser d’avoir participé à ces clichés en cédant à sa fille qui voulait que tout soit rose princesse? La garde-robe de Maja était désormais remplie de vêtements roses, la seule couleur qui permettait d’éviter que le choix quotidien ne tourne au drame.
Du féminisme dans ce polar qui fait plaisir. Ce combat nécessaire et indispensable pour les droits des femmes et l’égalité investit la culture populaire (et noble) du polar.
Camilla Läckberg a d’ailleurs lancé une bourse pour encourager d’autres femmes à écrire.
« Quand j’ai commencé, aucune femme n’écrivait de polars en Suède. Maintenant, nous sommes une quinzaine à nous réunir très souvent, pour parler de nos difficultés. Il faut y croire. »
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