Mexique, vivre , créer face à la corruption et au féminicide

 » Le Mexique n’a pas connu de dictature comme ses voisins’.

J’entends cette phrase dans les émissions sur le Mexique.

La barbarie et  l’horreur n’ont pourtant pas  épargné les habitants de ce pays. Et les habitantes.

Une guerre sans pitié des narcotrafiquants.

Une corruption qui entraîne l’impunité. Et donc des crimes. 

Dans le film  » noche de fuego » de Tatiana Huezo, les mères élèvent leurs filles dans la peur des narcotrafiquants. Elles les déguisent en garçons de peur qu’elles soient enlevées.

Régulièrement, la violence surgit. Des narcotrafiquants débarquent et descendent quelqu’un puis s’en vont. Les assassinats sont des routines.

Gare à ceux qui fouillent les dessous des affaires sales.  Le Mexique est un des pays les plus dangereux pour les journalistes.

Depuis 2000, 150 journalistes ont été tués au Mexique

Parmi lesquels José Carlos González Herrera le 15 mai dernier.  Il passait par la satire pour informer sur la corruption, les violences d’Etat, les crimes organisés sur son site  » El Guerrero  Opinión Ciudadana « .

Le féminicide l’autre fléau du Mexique .

10 femmes sont tuées par jour au Mexique.

Ciudad Juarez une ville symbole de cette féminicide.  De 1993 à 2013, 1441 femmes ont été assassinées à Ciudad Juarez.

Émotion alors dans ce pays où des machos veulent la disparition des femmes de voir une femme élue présidente de la République Claudia  Sheinbaum depuis 2024

Émotion face à cette chanson : canción sin miedo.

Cette chanson me donne les frissons
Un vrai cri de révolte contre le féminicide horrible au Mexique depuis des années.

Pensant à ces terribles croix de Ciudad Juarez où plus de milles femmes ont été enlevées violées assassinées.

Les mots donnent des frissons car je sais qu’ils parlent d’une réalité.

J’imagine ce que peut ressentir une femme qui a perdu sa fille, sa sœur ou sa mère ou son amie écouter cette chanson. 

Cette chanson sait mettre les mots qu’on voudrait dire à toutes ces femmes.

Et aux machos pour qui la vie d’une femme ne vaut rien sur laquelle ils se défoulent,  la sororité est là.

Un magnifique hymne

Il faudrait aussi inventer une autre chanson dédiée à las patronas.

Des femmes qui préparent des colis alimentaire à destination des migrants qui prennent  » la bestia » train qui va vers les États-Unis.

Quelques références qui ont inspiré cet article :

Le documentaire noche de fuego de Tatiana Huesso

Le documentaire llevate mis amores d’Arturo González Villaseñor

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